Ah, je me demandais si quelqu’un retenterait le coup de séduction des recruteurs avec l’argument de la frangipane et de la pâte feuilletée. Interpelé par @AlexLaunay sur twitter, j’ai en fait découvert que le grand retour de la candidature galette avait eu lieu !
Vincent Varlet a 25 ans, il est diplômé de IHECS Bruxelles, et cherche un job pour accroître son expérience dans le domaine de la stratégie publicitaire. Une expérience en stratégie publicitaire qu’il a visiblement déjà acquis à la vue de son initiative pour décrocher ce job.
Support du CV : Un colis
Destinataires : les agences de publicité visées par le jeune homme.
Contenu de la boîte : une appétissante galette des rois accompagnée de sa couronne (tout de même!), ainsi qu’une lettre à l’arroche « Serez-vous l’heureux chanceux ? »
Apparemment, selon l’agence Marcel qui a dévoilé sur Facebook cette candidature, l’agence qui aurait une fève dans sa galette remporterait les coordonnées du jeune homme. Subtil. Surtout que si tel est le cas, et que l’agence apprécie, au risque de ne pas avoir donné ses coordonnées, une simple recherche Google permettra à l’agence de le contacter, si le coup de communication a été aussi apprécié que la galette.
Vincent nous explique sa démarche :
J’ai été diplômé en septembre d’un Master en Publicité et Communications Commerciales à l’IHECS à Bruxelles. Depuis j’ai effectué plusieurs stages, chez Saatchi&Saatchi Brussels et aussi chez 20Something (la première agence de pub gérée par des étudiants). Maintenant je cherche un job en tant que Stratégic Planner. Comme je n’obtenais que peu de réponses en postulant via mails, j’ai décidé de prendre une autre approche.
Le concept était de changer les rôles: ce n’est pas moi qui aurais la chance d’être engagé, mais l’agence qui aura la chance d’avoir un jeune passionné en plus dans son équipe. J’ai réfléchi à une façon de matérialiser la « chance ».
Comme la période des fêtes arrivait, j’ai tout de suite pensé à l’épiphanie et à la galette des rois, on est toujours content d’avoir la chance de tomber sur la fève ! J’ai contacté un fabricant de fèves, une entreprise familiale parce que les gros producteurs vendent par 500 unités minimum. Je veux travailler dans des agences qui m’inspirent. Du coup cette entreprise familiale a produit une fève avec mon prénom, nom et numéro de téléphone. Pourquoi téléphone et pas mail? Parce que je veux avoir un lien direct et plus intime que le mail, je vise l’entretien et pas l’envoi de CV par mail.
Pour amplifier l’idée de chance, j’ai écrit une lettre (que j’ai mis avec la galette) où j’expliquais la « campagne ». J’y ajoute un élément important: il n’y a qu’une galette avec une fève dedans. Cela met aussi les recruteurs en compétition, peut-être n’auront ils pas la fève, ils risquent de rater l’opportunité de m’offrir un entretien! Là on voit bien que les rôles sont désormais inversés.
J’ai livré moi même les galettes aux 10 agences, 5 à Bruxelles, 5 à Paris. J’ai livrée la dernière à 12h30, le buzz avait déjà commencé! Pour l’instant je n’ai pas encore eu d’appels.
Certains critiquent les moyens que j’ai utilisé, disant que je peux me le permettre etc,. Cette opération m’aura certes coûté un peu, environs 400 euros entre la fève, les galettes et les déplacements, mais je pense que ça me coûte moins au final que ce que m’a coûté le temps perdu à postuler dans le vent.
Une candidature qui donne faim, et un candidat qui a l’air d’avoir faim de trouver le job dont il rêve ! Souhaitons-le lui…